MARINS D'EAU DOUCE !

Publié le 20 Août 2018 par Gilles et Claudie

Remontée du Rio Dulce au Guatemala.

Nous sommes devenus marins d'eau douce...

Dans le précédent post, je vous laissais avec une énigme à résoudre : Comment passer, avec un voilier dont la quille fait 2,10 m, un plan d'eau qui fait tout juste 1,60 m de profondeur ?

Et bien voici la procédure : Une lancha à moteur prend une drisse du sommet de notre mât et la tire pour incliner le bateau afin de réduire le tirant d’eau autant que nécessaire pour passer la barre. La manœuvre est impressionnante, mais beaucoup de bateaux entrent dans le Rio grâce à cette astuce.

Une fois les démarches administratives effectuées (Immigration, douanes, port Authority, médecin, agriculture..) nous avons entamé la remonté du fleuve, qui s’avère être une aventure exceptionnelle.

On navigue dans un paysage extraordinaire : le fleuve aux larges courbes descend placidement, entouré de hautes falaises couvertes de jungle. On dirait des cascades de plantes qui plongent tête baissée dans l'eau.

Il y a beaucoup d'oiseaux aquatiques :Aigrettes, hérons, cormorans, petits pélicans bruns qui traversent sans cesse la rivière, ou se reposent le long des rives bordées d'arbres.

Nous rencontrons également toutes sortes de bateaux, des petites pirogues de pêcheurs locaux jusqu’aux rapides lanchas à moteur, qui relient le Rio Dulce à Livingston.

Ce parcours est tellement exaltant, que nous décidons de faire un mouillage de 2 jours, à mi-parcours, dans la splendide Texan bay, histoire de ne pas arriver trop rapidement dans la petite Marina (Chez Gilbert, un compatriote installé au Guatemala depuis plus de 20 ans)que nous avons sélectionnée pour y passer les 3 mois à venir.

Depuis que nous sommes en Amérique Centrale, nous affrontons pratiquement tous les jours des orages, dont certains sont très violents. Il est d’ailleurs recommandé de déconnecter les appareils de navigation, afin d’éviter de les “griller“ si la foudre venait à tomber à proximité du bateau.

Depuis notre arrivée au Guatemala, nous apprécions de trouver beaucoup de fruits et légumes, très variés, à des prix très attractifs.

À titre d’exemple, nous avons 3 beaux avocats pour 1 euro, 1 kg de tomates pour 50 cts, des mangues délicieuses et énormes pour 1 euro la pièce, 1 kg d’excellentes bananes, sans chlordecone, pour 30 centimes …Tout le reste est à l’avenant.

Et dans les restaurants, il est possible de faire un repas très correct pour 5 ou 6 euros. Bien entendu, la monnaie n’est pas l’euro, mais le quetzal.

Le quetzal est également l' oiseau emblématique du Guatemala. La légende veut qu'il soit le seul oiseau au monde à se laisser mourir si on l'enferme dans une cage. C'est la raison pour laquelle il symbolisait la liberté chez les Mayas et les Aztèques. "Il est libre le quetzal, y'en a même qui l'on vu voler"

Après plus de 2 ans à égrainer les îles, nous voilà revenus des continentaux, et nous en sommes ravis.