ADIEU CUBA

Amis de la mer, bonsoir.

Arrivés à Cuba le 17 mai, nous sillonnons cette île des grandes Antilles depuis 3 semaines : bus, taxis collectifs, bicytaxi dans les villes, train, cheval attelé dans les campagnes. Pas moins de 1800 kilomètres parcourus.

Une partie de ce trip a été faite en compagnie de nos amis du Canet des Maures. Nous nous sommes retrouvés à Cuba le 17 mai. Un rendez vous honoré de justesse après notre escale forcée en République Dominicaine, pour réparation d’une pièce de la bôme. Les rendez vous au fil des navigations sont  toujours contraints à des aléas météorologiques ou des escales techniques non maitrisées.

C’est ainsi que nous avons appris que, dans les pays espagnols, maniana ne veux pas nécessairement  dire « demain », mais plutôt « pas aujourd’hui ». Une nuance dont il convient de tenir compte, surtout quand on est pressé …

Nous avons visité la vallée de Viniales, classée au patrimoine de l' UNESCO, avec ses plantations de tabac et ses mogotes, formations géologiques singulières en forme de pain de sucre, Trinidad, la vallée de Los Ingénios, la Havane, Cienfuegos.

Nous avons aussi assisté à une représentation du ballet national de Cuba, un des meilleurs au monde semble-t-il, dans le magnifique Grand Théâtre de La Havane.

La musique cubaine est omniprésente, et flâner le soir, dans les rues qui s’animent aux sons des groupes musicaux est un vrai bonheur.

À Cuba, la fête de la musique, c’est tous les jours !

Cuba est un monde à part, qui distille une atmosphère très particulière où se mêlent tout à la fois la difficulté et la joie vivre, le présent et le passé avec sa révolution toute proche.

L’architecture des grandes villes, comme la Havane, dévoile une période très faste, mais les plus beaux immeubles restaurés alternent avec des ruines dans lesquelles vivent de nombreux cubains.

Cuba, c’est aussi un musée automobile à ciel ouvert.

Nous savions que nous allions y voir de nombreuses voitures de l’Amérique des années 50/60, amoureusement entretenues, mais nous étions loin d’imaginer en voir autant. Entre les belles, rutilantes, et les épaves qui roulent encore, c’est un émerveillement pour les yeux à chaque coin de rue.

Pour avoir parcouru quelque 300 kilomètres dans ces belles Américaines, symbole de l'Amérique impérialiste, nous pouvons vous confirmer qu’elles savent cacher leurs grands âges par un maquillage irréprochable, mais que, mécanique, suspensions et accessoires, trahissent les outrages du temps...

Au fil de nos navigations, nous sommes parvenus à développer une capacité qui semble peu courante dans le milieu de la grande croisière : celle de se retrouver dans des marées noires.

Exactement 8 mois après Trinidad, l’île au nord du Venezuela, nous voilà de nouveau la coque engluée dans du pétrole lourd, suite à un incident dans une raffinerie. Le responsable est nommé Aberto, cette tempête tropicale qui nous a cueilli de plein fouet dans la baie de Cienfuegos. Des vents à plus de 100 km/h, une pluie ininterrompue pendant plus de 2 jours, les 6 bateaux ancrés dans la baie ont été malmenés, mais Maris Stella a tenu bon, alors que les autres dérapaient sur leurs ancres.

A ce jour, tout est rentré dans l’ordre, car la société Total à pris à sa charge le nettoyage de tous les bateaux.

Nous allons dans quelques jours quitter Cuba pour mettre le cap sur l’île de Grand Caïman, paradis fiscal dont la réputation n’est plus à faire…

Nous n’y allons pas pour y déposer des valises dans les banques, mais plutôt pour y faire un avitaillement conséquent en nourriture, avant de nous réfugier sur le Rio Dulce, au Guatemala pour la période Cyclonique qui a officiellement  commencé début juin.

Nous ne nous sommes pas étendus sur cet aspect, mais sachez que l’on ne va pas à Cuba pour la gastronomie. Quand on questionne un cubain sur les acquis de la révolution, ils répondent : la fierté nationale retrouvée, l’éducation et la santé. À la question: quels sont les 3 échecs de la révolution, ils répondent : le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner… No comments !

Hasta Luego !

Débarquement à Cienfuegos, notre port d'arrivée.

Errance dans la splendide vallée de Viniales, avec nos amis Maryvonne et Jean Pierre. Repas de langoustes mémorable à la Casa.

Visite de Trinidad, et de la Vallée de Los Ingénios en train.

Marée noire. On commence à s'y habituer...

La Havane! Une ville exceptionnelle et attachante aux multiples visages.

Comments

[maryvonne]

que de bons souvenirs !! nous avons aimé vous retrouver quelques jours dans ce drôle de pays ! Fidel et Che nous ont accompagnés tout au long de notre périple !! dur retour à la vraie vie ! adieu langoustes et mojitos ...nous vous souhaitons une bonne continuation et espérons vous retrouver un de ces jours sous une autre latitude !! bon vent !!!!